@attia_salome                                                                                                                              @Salomeattia21

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De leur point de vue, les Noirs ne connaissaient pas la civilisation, n'avaient pas d'Histoire, pas de cultures et s'apprêtaient à des usages qu'ils qualifiaient d'amoraux : cannibalisme, scarification, nudisme, polygamie, polythéisme et autres mœurs et coutumes locales.

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Les mentalités n'ont visiblement pas tellement évoluées : c'est ça, le RACISME ORDINAIRE.

C'est donc sur le modèle racialiste de la "doctrine des 3C" établie par le missionnaire David Livingstone que les Européens - "envoyés par Dieu" - se sont crus légitimes de les "sauver" et de les "élever" en leur imposant à la fois civilisation, christianisme et commerce.

Au XVIIIe siècle, avec le mouvement abolitionniste, le mot "noir" devenait un terme de #combat car, en s’opposant au mot "nègre", le mot "Noir" - avec la lettre "N" en majuscule - était réintroduit par les Noirs eux-mêmes pour dénoncer l’inhumanité de l’esclavage. Mais cela ne dura, MALHEUREUSEMENT, pas longtemps. 

En 1804, face à la révolte des Haïtiens indépendants, qui revendiquaient qu’on les appelle désormais "Noirs" et non plus "nègres", les chercheurs européens ont, tout le long du XIXe siècle et dans le cadre de la colonisation, consacré "scientifiquement" "l’infériorité des Noirs". 

La couleur de peau déterminait à présent les aptitudes intellectuelles et morales. Face aux questionnements, à l’incompréhension générale et à la peur de voir des Noirs libres prendre les armes, les historiens et autres #scientifiques se devaient de justifier leur "infériorité" par rapport aux Blancs ainsi qu'aux - disaient-ils - "autres races". 

Donc, au risque, pensaient-ils, de voir s’effondrer les puissances coloniales et de voir le monde plongé dans le chaos par les "sauvages", les colons - épaulés par le cercle scientifique dont faisait partie le professeur allemand Hegel (1770-1831)- ont encore longtemps méprisé les Noirs. 

Des observations qu'ils ont fait, ils ont construit le préjugé d’1 continent inhospitalier peuplé de bêtes sauvages (lions...) et d’êtres encore restés à l’état de primate et vivant en communautés dans des infrastructures primitives et pratiquant des rites de passage inhumains. 

 Cette vision extrêmement linéaire a d'abord, pendant bien plus de 4 siècles, conduit à une écriture fausse, dévalorisante et discriminatoire du continent africain et de ses populations noires puis, à un racisme ordinaire extrêmement bien ancré dans la pensée collective, et cela, à l'échelle mondiale.

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