Les antiféministes

 @attia_salome                                                                                                                              @Salomeattia21

⚜️

Les antiféministes, qui ont le plus grand soutien des hommes, sont présumées par les féministes être perpétuellement en état de grossesse ou de lactation ; satisfaites de n’importe quel système politique, économique ou culturel qui gouverne les hommes et les maintient sinon responsables, du moins, certainement à l’écart.

Blâmant le communisme et l’athéisme des féministes, les antiféministes sont persuadées que le rôle des hommes, en tant que pères et soutiens de famille, est l’apogée de la société civilisée. Cela ne les dérange pas que la découverte d'un rôle masculin différent de celui de père ou d’époux soit toujours UN GRAVE PROBLÈME pour l’anthropologie, que - si la « nature » définit facilement le rôle de la femme - la « société » doive procurer une définition aux rôles masculins.

Essayer de comprendre à quoi « servent » les hommes (hormis faire des enfants et subvenir à leurs besoins) conduit toujours le chercheur anthropologue à étudier la « civilisation » et les positions dominées par les hommes à l’intérieur de celle-ci. Puisque la paternité n’est pas assez épanouissante pour eux, les hommes se perçoivent comme des individus d’action, des dirigeants et des inventeurs et il n’est nul besoin d’une grande intelligence pour voir qu’on peut attendre des femmes n’ayant ni enfants, ni foyers dont s’occuper qu’elles agissent, dirigent et inventent également :

Envisager un changement aussi radical des attentes peut aller du malaise à la terreur.

Si les antiféministes ne sont pas catégoriquement opposées aux activités masculines pour les femmes, elles les considèrent soit comme des libertés secondaires, soit comme n’étant pas des libertés du tout, mais plutôt DE LOURDES OBLIGATIONS qui les priveront d’une protection remportée de haute lutte ; ce qui explique, partout sur notre planète, leur aversion pour l’amendement sur l’égalité des droits, l’avortement sur demande et quantité d’autres objectifs féministes. 

 Crédit : "La source de l'amour-propre" , Toni MORRISON.

___________________________________________________________________________