• L'estime de soi influence notre façon d'être

    Elle influence notre façon d'être @attia_salome                                                                                                                             La Lombardie appelle aux secours @Salomeattia21

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     Disposer d'une bonne estime de soi, ce n'est pas seulement avoir une haute idée de soi-même, s'en convaincre et le faire savoir. Voici six points précis caractérisant la globalité de ce qu'est une bonne estime de soi.

     

     

    1HAUTEUR : on peut avoir une estime de soi haute (plutôt s'apprécier, être assure sûr de soi pour agir et prendre sa place parmi les autres, ne pas s'effondrer face aux échecs ou aux difficultés, etc) ou basse (plutôt se dévaloriser, être peu sûr/sure de soi au point de souvent éviter d'agir et ou de prendre sa place parmi les autres, facilement s'effondrer ou renoncer face aux échecs ou aux difficultés, etc). Toutefois, on pense aujourd'hui qu'appréhender l'estime de soi seulement par son niveau ne suffit pas : rechercher à tout prix à avoir une haute estime de soi ne peut être un idéal, du moins, cela ne peut être le seul critère d'une bonne estime de soi. De nombreux sujets à haute estime de soi s'avèrent anxieux, rigides, et finalement en grand échec intime, émotionnel et relationnel, dans de nombreuses circonstances de vie. Alors que certains sujets ayant une estime d'eux-mêmes modérée n'en arrivent pas moins à se sentir bien et à accomplir de grandes choses. Il est possible de mentir (et de se mentir) en matière de niveau d'estime de soi. L'estime de soi n'est pas qu'un problème quantitatif, mais aussi qualitatif. Inutile de chercher toujours plus d'estime en soi et dans le regard des autres, il y a aussi d'autres quêtes à lui proposer : être plus serein/sereine et paisible, par exemple.

    À quoi identifie-t-on une estime de soi haute (et bonne) ?

    - Au discours sur soi : la personne est capable de parler positivement d'elle, lorsque les circonstances l'y amènent, et d'accepter les compliments sans gêne.

    - À son attitude face à l'action : elle peut entreprendre, persévérer, renoncer sans se sentir humiliée, ni chercher d'excuses. 

    - À ses attentes et à ses ambitions : elle ajuste ses prétentions à sa valeur, ni trop, ni trop peu. 

     

    2STABILITÉ : un très bon indice de la qualité de l'estime de soi concerne sa réactivité aux évènements de vie. Parfois, la façade de l'estime de soi se lézarde face à la difficulté. L'intensité de l'amplitude des réactions émotionnelles face aux revers, mais aussi aux réussites, en dit long sur la solidité intime de l'estime de soi.

    Voici le témoignage d'Alice : "Devant les autres, je faisais toujours bonne figure. Mais une fois revenue chez moi, j'étais dans tous mes états. Mes proches le voyaient tout de suite, lorsque quelque chose m'avait tracassée. Longtemps, j'ai eu une réactivité hallucinante au moindre problème qui mettait en cause loin image devant d'autres personnes. C'était la même obsession que le "qu'en-dira-t-on" des milieux bourgeois, mais là, ce n'était pas sur ma réputation morale, mais sur ma valeur sociale que je me crispais. J'étais complètement perturbante : nuits d'insomnie, crises de larmes, colères absurdes envers mes enfants, impossibilité de penser à autre chose qu'aux éventuelles remarques défavorables que j'avais reçues. Je me comptais aux somnifères et aux tranquillisants, tellement je ne contrôlais plus mes émotions. La vie sociale normale m'était peu à peu devenue impossible. J'ai dû commencer une psychothérapie." 

    À quoi identifie-t-on une estime de soi stable ? 

    - Au rôle d'amortisseur qu'elle peut jouer face aux réussites et aux échecs, ou aux approbations et aux critiques.

    - On se réjouit, ou l'on se déçoit, mais il n'y a pas de sortie de route. 

    La stabilité de l'estime de soi permet aussi une relative constance du comportement et du discours quels que soient les environnements : on reste, en gros, soi-même quel que soit le public ou les interlocuteurs. 

     

     

    3HARMONIE : vues de l'extérieur, certaines estimes de soi paraissent très (trop ?) investies dans un domaine limité de la vie personnelle. Dans la réussite professionnelle, ou dans le maintien d'une apparence "jeune", par exemple. Lorsque le sujet se trouve en échec dans ce champ, la poly-culture est préférable à la monoculture, même si cette dernière peut conduire à une certaine excellence et à de multiples valorisations sociales. L'estime de soi peut s'exprimer dans divers champs, notamment l'apparence physique, la conformité (être comme les autres), l'acceptabilité et la popularité (se rendre aimable et apprécié), le succès et le statut (se rendre supérieur à la majorité des autres) ; dans certains milieux (métiers manuels, cours de récréation et quartiers difficiles) la force et l'habileté physique contribuent également à l'auto-estime. Mais plus ces domaines seront nombreux, plus ils permettront des réparations croisées : relativiser un mauvais passage professionnel en s'appuyant sur ses amis, ou ne pas se noyer dans un chagrin d'amour grâce à son travail. Cela n'annule pas la peine, mais cela l'apaise en partie, et permet de ne pas se résumer à elle, ni de s'y abîmer. 

    À quoi identifie-t-on une estime de soi harmonieuse ? 

    - À la multiplicité des intérêts de la personne, à ce qu'il n'existe pas ou peu de grands écarts entre personne privée (en famille ou avec les proches) et personnage public (dès que les autres regardent). 

    - À la capacité de se réparer dans un domaine si on est en échec dans un autre, au lieu de tous les dénigrer en cas de difficultés dans le domaine surinvesti. 

    - À l'aptitude à ne pas sombrer dans l'amertume su l'on connaît des revers répétés ou une baisse de rayonnement (cf. le triste discours servi parfois par des stars déclinantes, ou des leaders en perte de vitesse). 

     

    4AUTONOMIE : certaines estimes de soi dépendent principalement de facteurs externes, tels que le succès financier ou statutaire, l'apparence physique. D'autres sont plus centrées sur l'atteinte de valeurs, la pratique de vertus (ou supposées telles aux yeux de la personne : se montrer gentil/gentille, serviable, solidaire, généreux/généreuse, honnête, etc. Investir son estime de soi dans des objectifs internes semble conférer plus de résistance et de solidité. Sans doute parce que ces objectifs "internes" permettent de moins dépendre de validation de l'environnement, de moins induire de rieuse de conformisme inquiet. Ce qui compose chez chacun de nous le sentiment de valeur personnelle reprise sans doute sur une sorte de continuum du plus intime : pratique de ce qui nous semble vertueux, au plus "extime" (cette extériorisation de l'intimité, selon l'expression de l'écrivain Michel TOURNIER) : succès, apparence physique. 

    À quoi identifie-t-on une estime de soi autonome ? 

    - C'est surtout l'automne par rapport aux pressions sociales sur ce qu'il faut avoir, faire ou montrer pour être (ou se sentir, ou se croire) estimés des autres : voiture, conjoint, enfants, etc... Et pire : voiture de telle marque, conjoint comme il le faut (beau, ou chic, ou de bonnes manières), et enfants réussissant scolairement, etc. La capacité de supporter le rejet ou le désaveu en termes de soutien social, les "traversées du désert", sont aussi de bons marqueurs de l'autonomie de l'estime de soi. 

     

     

    5COÛT : l'estime de soi, pour rester à niveau, nécessite des stratégies de maintien, de développement, de protection : c'est le domaine de recherche dans lequel le plus de travaux ont été conduits récemment. En effet, il apparaît que certains individus sont amenés à faire des débauches d'énergie très importantes pour protéger ou promouvoir leur estime de soi : déni de la réalité, fuites et évitements, agressivité envers autrui, autant de stratégies dysfonctionnels qui, pour un bénéfice minime sur l'estime de oi, vont sacrifier de nombreux aspects de la qualité de vie, et engendrer du stress. 

    À quoi identifie-t-on une estime de soi "économe" en énergie psychologique ? 

    - Principalement par l'impact émotionnel modéré des évènements de vie mineurs, par le bas niveau général de stress, et le peu de crispation ressentie et perceptible de l'extérieur, lors des réponses aux critiques, et au peu de justifications, en cas de remise en question. 

    - Au contraire, une estime de soi "économe" fait preuve, comme dans les arts martiaux orientaux, d'une capacité à se nourrir tranquillement des critiques, à leur manifester de l'intérêt, plutôt que de vouloir les éviter ou les annihiler. 

     

      

    Elle influence notre façon d'être @attia_salome 

    La Lombardie appelle aux secours @Salomeattia21

    Crédit : Imparfaits, libres et heureux : pratiques de l'estime de soi, Christophe André.

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