@attia_salome                                                                                                                              @Salomeattia21

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...malgré les travaux d'administrateurs, de médecins, de linguistes, d'ethnologues, d'archéologues et d'africanistes tels que Maurice Delafosse (1870-1926) qui se sont efforcés, face à ce constat et indépendamment du milieu #universitaire, d'aborder l'étude de l'Afrique avec plus de rigueur et d'objectivité.

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Au XIXe siècle, le récit des origines de l'humanité fait par le cercle scientifique estudiantin inclinait à penser qu’une fois l’Homme sorti de l’Afrique pour peupler le reste du monde, l’Histoire se serait déployée uniquement dans ce monde et aurait cessée de se déployer en Afrique.

Ce qui, évidemment, est COMPLÈTEMENT FAUX.

L’Afrique dispose assurément d’un passé dont celui des origines de l’Homme et donc, une histoire qui lui est propre. Elle est LA première partie historique du monde et les historiens savent aujourd’hui qu’elle surprend par ses singularités. 

Les trajectoires historiques des sociétés africaines sont, en effet, multiples. C'est ce que démontrent, entre autres, les travaux de François-Xavier Fauvelle (@FXFauvelle), historien et archéologue spécialiste de l’Afrique, Directeur du CNRS et auteur du célèbre Rhinocéros d’or (2013).

Avec ses collègues, qui sont, entre autres, anthropologues et archéologues, il lance des alertes sur les évolutions très souvent oubliées de l’Afrique et encourage les consciences collectives à déjouer cette idée que les origines de l’humanité auraient paralysé l’Histoire de ce continent immense et immensément riche. 

L’absence de l’Afrique dans les manuels scolaires résulte d’un phénomène qui puise son origine : 

•> dans les erreurs méthodologiques de ses anciens confrères qui ont transposé sur l'Afrique la chronologie occidentale

•> et dans le discours #raciste et démagogue des #empires coloniaux. 

L'absence de l'interdisciplinarité, la croyance sur l'inexistence des sourcesécrites #africaines au XIXe siècle, le colonialisme, la traite esclavagiste et leur CONSTANCE expliquent également ce problème, à savoir la fabrication du racisme ordinaire et la difficulté de l’éradiquer.

C’est un tout qui fait beaucoup - comme j’aime à le dire -, car ce discours racialiste omniprésent dans les différentes sphères des sociétés occidentales a été tantôt un outil de propagande, tantôt un moyen d’intimidation, tantôt une arme de destruction, tantôt tout cela à la fois.

Très difficile donc de guérir un mal qui a été commis avec complicité pendant plusieurs siècles consécutifs. Je compare cela à une jambe cassée. Il n’est pas impossible mais compliqué de la réparer et un énorme travail de ré-ÉDUCATION doit être fait derrière. Là, c’est pareil.

C'est pourquoi je peux dire, sans me tromper, que, dans le monde, l'abolition de la traite des Noirs - qui a quand même duré en tout mille ans, MINIMUM - et la décolonisation ont été extrêmement tardives, notamment par la France qui se portait pourtant garante des droits de l'Homme. 

C'est la raison pour laquelle il est injuste et INSUPPORTABLE pour les Noirs que, malgré cela - malgré autant de souffrance qui nous a été infligée gratuitement -, énormément de personnes blanches continuent de minimiser la violence du racisme, voire de le nier son existence.

Vous n’imaginez pas non plus à quel point c’est blessant et irritant car extrêmement grave de voir qu’aujourd’hui encore les préjugés sur l’Afrique noire et sur les Noirs persistent. C'est exactement comme si on vous avait délibérément amputé d'une jambe et que vous deviez vivre le restant de votre vie avec. 

 Au cours de leur vie, 3 Noirs sur 4 - oui, les chiffres sont affolants et je compte parmi eux - sont victimes de racisme direct ou insidieux (allégations de préjugés raciaux) de personnes lambda ou de sympathisants du KuKluxKlan, du fascisme, du nazisme et/ou d'extrême droite. 

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