• L'estime de soi nous est naturelle

    Elle influence notre façon d'être @attia_salome                                                                                                                             La Lombardie appelle aux secours @Salomeattia21

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    Certains et certaines, qui ne sont pas arrivés à s'aimer, tentent de s'oublier, de ne plus penser à eux. Peine perdue, car l'estime de soi nous est naturelle, comme la respiration, la faim ou le sommeil : elle est inhérente à la nature humaine. Pas un être humain qui n'ait une idée sur lui-même, sur sa valeur à ses yeux et ceux d'autrui. Pourquoi ? 

     

     

    Tout d'abord, parce que l'estime de soi est indissociable de la conscience de soi. Nous sommes dotés de la capacité de réfléchir sur nous, de nous observer en train d'agir. Cette "conscience de soi réflexive" est une chance extraordinaire offerte à notre espèce : elle permet d'avoir du recul sur soi, de s'observer, de s'analyser donc, de se changer, de s'adapter, de s'améliorer. Mais elle peut aussi servir à se détester, se mépriser, se critiquer, à se rendre la vie impossible et inconfortable et, parfois, stérile car ces agressions vis-à-vis de soi peuvent paralyser toute forme d'action ou, dans le pire des cas, en commettre d'incommensurables, malgré soi. 

     

    Ensuite, parce que l'estime de soi est liée à note statut d'animal social. En tant qu'humains, nous sommes condamnés à une existence en groupe, car notre survie ne peut se concevoir qu'au milieu de nos semblables, dans un rapport plus ou moins étroit à eux. Et donc dans le souci, parfois l'appréhension, de ce qu'ils pensent et ressentent vis-à-vis de nous. Nous sommes naturellement dotés d'un "sens de l'autre" afin de pouvoir, au moins assez grossièrement, décoder ses besoins : pouvoir supposer, imaginer, ce que pense autrui est une chance ! Cela nous permet de voir que nous sommes acceptés et de nous adapter si nous ne le sommes pas. C'est aussi une malchance parfois, si cette fonction de détectent devient fonction d'imagination : on se met à supposer plus qu'à observer, à redouter plus qu'à attendre de voir ce qui se passe. On finit par ne plus voir en l'autre qu'un regard intrusif et un jugement sévère. À redouter le rejet au lieu de susciter l'acceptation, à craindre l'échec au lieu de chercher la réussite. 

     

     

    Elle influence notre façon d'être @attia_salome 

    La Lombardie appelle aux secours @Salomeattia21

    Crédit : Imparfaits, libres et heureux : pratiques de l'estime de soi, Christophe André.

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  • Programme : estime de soi

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    Voici un programme pour que tu puisses enfin affirmer ou réaffirmer ton estime de soi. 

     

     

    Qu'est-ce que l'estime de soi ? L'estime de soi, c'est de me montrer capable de :  

    ● Dire ce que je pense.

    ● Faire ce que je veux (dans la mesure du raisonnable et en toute légalité). 

    ● Insister quand je me heurte à une difficulté. 

    ● Ne pas avoir honte de renoncer. 

    ● Ne pas me faire avoir par les publicités ou les modes qui veulent me faire croire qu'on n'est quelqu'un de bien que si on porte telle marque ou si on pense de telle façon.  

    ● Rire de bon cœur si on me chambre gentiment. 

    ● Savoir que je peux survivre à mes échecs. 

    ● Oser dire "non" ou "stop". 

    ● Oser dire "je ne sais pas". 

    ● Suivre mon chemin, même si j'y suis seul(e). 

    ● Me donner le droit d'être heureux/heureuse. 

    ● Me sentir digne d'être aimé(e). 

    ● Supporter de ne plus être aimé(e), même si cela me rend malheureux/malheureuse sur le moment. 

    ● Me sentir tranquille avec moi-même. 

    ● Dire "j'ai peur" ou "je suis malheureux/malheureuse" sans me sentir rabaissé(e). 

    ● Aimer les autres sans les surveiller ou les étouffer. 

    ● Faire de mon mieux pour réussir ce que je veux réussir, mais sans me mettre la pression.

    ● Me donner le droit de décevoir ou de rater, car personne n'est parfait. 

    ● Demander de l'aide sans me sentir autant inférieur(e) et ridicule. 

    ● Ne pas me rabaisser, ni me faire du mal lorsque je ne suis pas content(e) de moi. 

    ● Savoir que je peux survivre à mes malheurs. 

    ● Me donner le droit de changer d'avis après réflexion. 

    ● Faire preuve d'humour sur moi-même. 

    ● Dire ce que j'ai à dire, même si j'ai le trac et même si cela peut ne pas plaire. 

    ●  Tirer les leçons de mes erreurs. 

    ● Me mettre en maillot de bain, même si mon corps n'est pas parfait. 

    ● Me sentir en règle avec les blessures de mon passé. 

    ● Ne pas avoir peur de l'avenir. 

    ● Comme tout le monde, trouver que je suis quelqu'un de bien, avec ses qualités et ses défauts. 

    ● Sentir que je progresse et que je tire des leçons de la vie. 

    ● M'accepter tel/telle que je suis aujourd'hui sans renoncer pour autant à changer demain. 

    ● Et, enfin, arriver à penser à autre chose qu'à moi. 

     

     

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    Crédit : Imparfaits, libres et heureux : pratiques de l'estime de soi, Christophe André.

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  • Estime de soi ou obsession de soi ?

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    "Si vous pensez trop à vous, c'est que vous y pensez mal." 

     

     

    Peut-être sommes-nous, en effet, trop préoccupés de nos petites personnes. Mais peut-être surtout y prenons-nous mal dans notre rapport à nous-même...

    Tout d'abord, parce que nous nous laissons trop facilement gagner par des valeurs et des injonctions factices : performances, abondance, apparence. Trois fléaux. Nos sociétés et nos psychismes également. 

    ● La performance : il est normal de vouloir bien faire, mais pas de voir des "challenges" partout de vouloir être "gagneur" au point de s'en rendre malade. C'est la désormais classique fatigue d'être soi, du sociologue Alain Ehrenberg. 

    ● L'abondance : il est normal de vouloir disposer d'un toit, de vêtements, de nourriture. Mais pas d'acheter fiévreusement (ou de rêver d'acheter) tout ce que l'on nous agite sous le nez. 

    ● L'apparence : il est normal d'avoir plaisir avec son corps et d'en prendre soin, mais pas de trembler à la moindre ride ou au premier cheveu blanc.

     

    Ensuite, parce que la place que prennent désormais la construction et le soin de nous-même dans notre économie personnelle est devenue d'un coût exorbitant. Nous n'avons plus le choix de ne pas penser à nous, face à une société où l'image est devenue si importante ; d'où ce résultat : notre ego est effectivement boursoufflé, omniprésent, gavé de mauvaises nourritures, dont il est devenu dépendant. Ce n'est sans doute pas un hasard si les troubles des conduites alimentaires, boulimie et anorexies, sont si étroitement liés aux problèmes d'estime de soi. Et il est tentant de pousser encore plus loin la comparaison : il y a des boulimies de soi-même, des inflations de l'ego où l'on se remplit de soi puis, où l'on vomit. Il y a souvent, ensuite, des anorexies de soi où l'on se réfugie dans l'ascèse et la privation, où l'on croit se grandir et se renforcer en s'ignorant et en se maltraitant. Souffrances inutiles qui n'apprennent rien d'autre qu'à davantage souffrir et à mieux se punir. 

     

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    Crédit : Imparfaits, libres et heureux : pratiques de l'estime de soi, Christophe André.

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  • Trop nombrilistes ?  

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    Si l'on en croit les philosophes, les sociologues et autres politologues, nous étouffons peu à peu sous notre égo.

     

     

    L'individualisme toujours croissant de l'individu moderne nous conduirait à toujours plus de paresse, d'incivisme, de laxisme, de complaisance envers nous-mêmes.

    L'estime de soi ne serait-elle finalement que de l'égoïsme et du nombrilisme ? Du narcissisme ? Un sous-produit de l'irresponsabilité des sociétés qui, par leurs violences ou leurs mensonges, fabriquent à la chaîne des individus persuadés qu'ils ne vivront que si leur valeur est supérieure à celle des autres ?

     

    La valorisation de l'estime de soi déboucheraient alors sur le culte du moi, au détriment des valeurs altruistes nécessaire à toute vie en société. Ces critiques ne datent pas d'hier. La préoccupation excessive de soi a toujours été considérée comme toxique pour la personne et la société. Voyez Blaise PASCAL : "Le moi est haïssable" ou bien encore KANT dire : "L'amour de soi, sans être toujours coupable, est la source de tout mal." 

     

    Alors, faut-il renoncer à son égo ? Faut-il considérer comme toxique toute forme de réflexion sur l'estime de soi, toute tentative pour la cultiver, l'améliorer, la développer ? 

     

     

    Photo : Gérard Julien

     

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  • Tout va bien seulement si... 

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    Tout va bien, mais seulement lorsque la mer est calme. 

     

     

    Tout d'abord, cette surévaluation de soi se manifeste davantage face aux tâches aisées que face aux tâches difficiles. Ainsi, vous estimez probablement que vous conduisez mieux que les autres sur terrain sec, mais, sur une route ver-glacée, vous n'en êtes pas si sûrs.

     

    Confrontés à des situations délicates, nous avons plutôt tendance à nous estimer un peu au-dessous de la moyenne. 

    Mais alors, que vaut une estime de soi qui s'effrite face aux difficultés ?

     

    Autre problème : cette tranquille surestimation de soi peut se transformer, dans certaines circonstances, en amertume, mauvaise foi et hostilité. Si, par exemple, on fait échouer des personnes à des tâches présentées comme simples ou si on leur fait croire qu'on les rejette, elles se mettent alors non seulement à douter d'elles-mêmes, mais aussi à dévaloriser les autres, à devenir plus intolérantes, plus rigides qu'elles ne l'étaient au départ. 

     

    Les blessures de l'estime de soi nous secouent donc fortement. Parfois si fortement que nous ne pouvons nous empêcher de penser que cette autosatisfaction affichée, au calme et loin de toute difficulté, n'est qu'une fragile façade chez la plupart d'entre nous, qui se lézarde dès qu'on passe de la déclaration à l'action, du facile au difficile, du familier à l'inconnu, du calme à la menace, de la théorie à la pratique... 

     

    Elle influence notre façon d'être @attia_salome 

    La Lombardie appelle aux secours @Salomeattia21

    Crédit : Imparfaits, libres et heureux : pratiques de l'estime de soi, Christophe André.

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