Des feux d'artifice ont illuminé le ciel de Pékin lors des célébrations des 70 ans de la République populaire de Chine, le 1er octobre 2019.

PHOTO : REUTERS / ALY SONG

Frédéric LEMAÎTRE 

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Souviens-toi, c'était le 1er octobre 2019. Avec 15 000 soldats et des équipements militaires dernier cri puis, 100 000 civils défilant place Tiananmen pour rendre hommage au secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC), Ki JINPING et à ses prédécesseurs, la Chine s'est offert, ce jour-là,  un spectacle à sa démesure. Rien n'était trop beau pour célébrer les 70 ans de la "Nouvelle Chine", ce pays qui, selon la propagande, s'apprête à retrouver, après plus d'un siècle d'humiliation par les Occidentaux, la place qui était la sienne dans le monde jusqu'au début du XIXe siècle : la première. 

"Ouverture", développement pacifique", "communauté de destins partagés", "unité"... étaient les maîtres mots de cette cérémonie grandiose à la gloire d'un Parti communiste qui semble au faîte de sa puissance. Il y a 20 ans, les Occidentaux étaient convaincus que l'adhésion de la Chine à l'Organisation mondiale du commerce 'OMC), effective en 2001, allait faire de celle-ci un grand pays capitaliste puis, peu à peu, une démocratie. Aujourd'hui, les mêmes s'inquiètent de voir les entreprises chinoises leur "tailler des croupières", comme l'a dit le Président de la République française, Emmanuel MACRON, à Pékin, le 6 novembre 2019, mais constatent surtout que l'empire du Milieu doit sa prospérité à un capitalisme d'État qui est tout sauf libéral. Pour Xi JINPING, en raison même de son succès, le Parti est en danger, menacé par des Occidentaux, qui, de Donald TRUMP aux militants des droits de l'Homme, en passant par la presse, les Églises chrétiennes et ces jeunes hongkongais entraînés dans une "révolution de couleur" aux portes de la Chine, veulent remettre son modèle en question. Une grille de lecture qu'il a pu appliquer en 2019, souviens-toi. Déjà malmenée sur la scène internationale en juin 2019, lorsque les médias occidentaux sont longuement revenus sur les massacres de Tiananmen de juin 1989 - tabous à Pékin -, la Chine a vu à nouveau son modèle autoritaire de développement contesté, cette fois par la population de Hongkong. À partir de juin cette région administrative spéciale a connu a un véritable soulèvement contre le principe "un pays, deux systèmes" supposé régir ses relations avec la Chine continentale. 

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Oui… il est vrai que cela peut paraître surprenant à première vue, mais regarde bien cette image. Tu peux y voir Pablo Picasso et Salvador Dalí peignant, chacun à leur manière, un œuf. C’est, autrement dit, la rencontre du cubisme et du surréalisme. 

C’est bien aussi là la preuve que les interprétations sont tangibles en matière d’imagination. On comprend qu’elles prennent à la fois appui sur l’observation et la perception des expériences sensorielles et communicationnelles ainsi que sur des ressentis corporels développés par la mémoire. Et, au final, le résultat est tout bonnement sidérant. Les possibilités sont quasis-infinies.

C’est magnifique ! 

Alors, d’une certaine manière, si l’on pousse un peu plus loin la réflexion, n’aies pas peur de te révéler différemment des autres et accepte-les également comme ils sont. Comme lui ou comme elle, n’aies pas peur (n’aies plus peur !) d’afficher tes différences - en matière d’origines sociales, de connaissances, de points de vue ou que sais-je encore - parce que ce sont, je t’assure, des qualités riches en valeurs culturelles qui vont tout à fait dans le sens d’un renforcement mutuel : c’est ce que l’on appelle la reconnaissance ou, comme j’aime à le dire, l’intelligence du cœur et de l’esprit. 

En fait, c’est juste une question de respect. C’est toujours une question de respect. Indispensable dans nos interactions quotidiennes, c’est ce qui est à la base de toute relation. Hélas, cette valeur a tendance à se raréfier. Tu l’as probablement toi-même remarqué... 

Je ne peux, donc, que t’encourager à en prendre soin. 

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Honnêtement, à l’exception des tiques, absolument rien ni personne n’est inutile sur Terre. La preuve étant que, chaque année, 2 milliards de tonnes de poussière tombent en mer et servent de nourriture à des micro-organismes essentiels à la vie marine. La nature est bien faite alors, n’oublie pas tout ce dont tu es, toi aussi, capable d’accomplir. 

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Le synchiropus splendidus, plus connu sous le nom de poisson-mandarin en raison de sa situation géographique, est un petit poisson brillamment coloré de la famille des Callionymidés. Il est très populaire dans le commerce aquariophile d’eau de mer. On l’imagine peu ou pas sensible, dépourvu d’intelligence ou de mémoire, ne réagissant que par instinct. Mais c’est faux. Comme tous les vertébrés, il possède des nerfs sensitifs et perçoit la douleur. C’est également un animal très sociable capable de braver cet inconfort pour profiter de la compagnie de ses congénères.

En un seul mot : magnifique !! 

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Photo by @chrisrossphotography

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Tu vois, c’est de là que nous venons, toi et moi : nous venons de l’océan. L’origine de notre histoire, celle de l’humanité, a effectivement commencé là, par une colonie de bactéries qui vit à fleur de l’océan et que les scientifiques appellent stromatolites. Aujourd’hui, nous sommes plus de 7 milliards d’individus sur notre petite planète. Chacun d’entre nous est unique, mais nous descendons tous, sans exception, de cette forme de vie la plus ancienne connue sur Terre dont la naissance est attestée à 4 milliards d’années.

C’est dingue car, au commencement, secouée de violentes convulsions, notre Terre se consumait. En effet, la matière en fusion subissait de terrifiants bombardements en provenance de notre système solaire. C’est ce champ de bataille qui a fait apparaître une atmosphère fulminante, rouge d’azote, de carbone et d’hydrogène ainsi que de vapeur d’eau sans doute venue par la glace des comètes provenant de la galaxie. La surface de la Terre était comme une énorme bulle sous pression chauffée à plus 700 degrés ! Puis, le brasier s’est refroidi et les vapeurs se sont condensées, produisant alors le plus grand déluge terrestre : c’était il y a 4 milliards d’années. L’inondation a couvert la quasi totalité de la croûte terrestre.  

Cette eau a rincé la roche primaire jusqu’à son érosion. Elle s’est chargée en sel et la Terre est devenue un monde d’eau salée. On appelle cette eau l’océan. Une planète océan venait donc de naître. Il faut quand même mille ans à une goutte d’eau pour faire le tour de l’océan. Ses courants ont fait naître un climat tempéré sur la Terre et achevé la genèse d’une planète vivante. Lorsque le Soleil est fort et que les courants remontent à la surface, il se produit un phénomène extraordinaire si grand qu’il est visible depuis l’espace : on l’appelle un bloom. C’est une explosion de vies. 

Cette vie, qui prolifère, s’appelle le plancton. Parce qu’il ne peut pas se déplacer par lui-même, il dérive et suit les courants. Les blooms puisent en fait l’énergie du Soleil. Ils se produisent entre la surface et les 100 premiers mètres, là où les rayons pénètrent dans l’océan. Les minuscules algues qui apparaissent forment une immense prairie marine flottant entre deux eaux. La masse produite ainsi tous les ans représente à elle seule la moitié du végétal de notre planète. Parmi ces micro algues, certaines évoquent de lointaines galaxies : ce sont des protistes. Ce sont des organismes très anciens dont la plupart n’a qu’une cellule entourée d’un squelette de verre et de calcaire. 

C’est vrai qu’à ce niveau, la distinction entre plantes et animaux est assez floue (certaines cellules vertes ont même des mains qui leur poussent pour augmenter leur surface d’exposition au Soleil). En tout cas, toutes ces micro algues se nourrissent de carbone et produisent, en retour, de l’oxygène. La moitié de l’air que nous respirons toi et moi provient de ces micro algues. L’océan est donc le poumon bleu de notre si jolie planète.

Raison de plus pour que nous en prenions soin. ♥️ 

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