• Le genre narratif

    Elle influence notre façon d'être @attia_salome                                                                                                                            La Lombardie appelle aux secours @Salomeattia21 

    ⚜️

     

    Le genre épistolaire est essentiellement représenté par la lettre, qui obéit à des codes qui lui sont propres.

     

    La lettre est disposée selon des règles précises de mise en page :

    ● le lieu et la date de rédaction, en haut à droite ;

    ● l'adresse au lecteur (Cher Monsieur) ;

    ● la formule de clôture (Je t'embrasse, À très bientôt, Cordialement) et la signature à la fin de la lettre qui visent à prendre congé du lecteur et à indiquer l'identité de l'émetteur. 

     

    La lettre est un message écrit qu'un émetteur adresse à un destinataire qui le lira de façon différée (« lecture différée » signifie qu'il y a un décalage entre le moment où la lettre a été écrite et celui où elle est reçue et lue). Le mot « lettre » vient du nom latin « littera » = une lettre de l'alphabet (au pluriel) = un écrit échangé entre deux personnes. Les lettres appartiennent au genre épistolaire. 

     

    ● Le mot « épistolaire » vient du latin « epistula » (ou « epistola ») emprunté au grec « epistolé » et qui signifie « lettre ». Le mot latin « epistula » se retrouve aujourd'hui aussi dans le mot « épître ».

    ● L'adjectif « épistolaire » caractérise tout ce qui a un rapport avec la correspondance écrite.

    ● Le « genre épistolaire » est un genre littéraire qui regroupe tous les documents de correspondance écrite entre deux personnes comme la lettre, bien sûr, mais aussi les romans constitués uniquement de lettres ainsi que le courrier électronique (= les e-mails) ou le texto.  

     

    Pour que la communication fonctionne correctement par lettre, il faut :

    ● un émetteur et un destinataire identifiables sans ambiguïté (=> Le lecteur doit comprendre qui lui écrit et si c'est bien à lui qu'on écrit)

    ● un niveau de langue adapté au destinataire (=> Le rédacteur de la lettre n'emploie pas les mêmes mots ni les mêmes tournures de phrase selon son lecteur)

    ●un respect des codes précis de la lettre (=> Le rédacteur doit adopter une belle présentation, claire et agréable. Il doit aussi respecter certaines règles concernant la mise en page, les formules d'appel, les formules finales, la phrase d'introduction, et la signature)

    ● une prise en compte de la communication différée (=> L'émetteur doit tenir compte du délai de transport du courrier (plusieurs jours ou plus))

     

    La lettre est un acte de communication écrit. Elle permet donc de compenser une communication orale qui ne peut se faire. Ainsi les prisonniers, les soldats, les malades, les personnes en voyage etc vont avoir recours à la lettre. D'autre part, communiquer par écrit peut s'avérer parfois plus facile que de communiquer à l'oral. Ainsi une lettre peut exprimer ce qu'on ne peut pas ou qu'on ne veut pas dire à l'oral (lettre de déclaration d'amour, lettre de dénonciation, lettre anonyme, etc). 

     

     

    Identification des types de lettres : 

    On distingue et on oppose les lettres authentiques et les lettres fictives. On distingue également et on oppose les lettres privées et les lettres officielles. Une lettre privée est soit authentique soit fictive. De même, une lettre officielle est soit authentique soit fictive.

     

    1. Les lettres authentiques

    Une lettre authentique est une lettre qui a été réellement écrite. L'émetteur et le destinataire sont réels. Cette lettre a vraiment été envoyée.

     

    2. Les lettres fictives

    Une lettre fictive est une lettre inventée. L'émetteur et le destinataire sont fictifs. Cette lettre n'a jamais été envoyée. Elle figure dans un roman, une pièce de théâtre, une copie d'élève, etc.

    Les lettres fictives ont donc un double destinataire : le personnage (fictif) qui est censé recevoir et lire la lettre, et le lecteur (réel) de cette lettre (qui est lecteur du roman ou spectateur de la pièce ou professeur correcteur de la copie). Dans une oeuvre de fiction (roman, pièce de théâtre...), la lettre fictive participe à l'histoire et cherche à créer un effet de réel : la fiction paraît ainsi plus vraie.

     

    3. Les lettres privées

    Une lettre privée est une lettre intime, échangée entre proches. Un particulier écrit à une personne de sa famille ou à un ami. A priori, la lettre privée authentique n'est pas destinée à être lue par d'autres personnes, encore moins à être publiée.

     

    4. Les lettres officielles

    Une lettre officielle est une lettre échangée entre un particulier et un organisme ou bien entre deux organismes. L'organisme peut être une entreprise, une association ou une administration. La lettre officielle a une fonction utilitaire. Elle sert à demander ou à donner une information. Elle obéit à des codes de présentation et d'écriture qui sont stricts et précis. 

     

     

    Quelques principes à retenir pour rédiger ou lire une lettre : 

    La lettre est un acte de communication écrit entre le rédacteur (= l'émetteur, celui qui écrit la lettre) et son lecteur (= récepteur, destinataire). Comme il s'agit d'une communication différée, l'émetteur doit tenir compte du délai de transport du courrier (plusieurs jours ou plus).

    Une lettre reprend ainsi le schéma de communication. Pour que la communication fonctionne correctement, il faut :

    - un émetteur et un destinataire identifiables sans ambiguïté

    - un niveau de langue adapté au destinataire

    - une belle présentation, claire et agréable, respectant certaines règles

     

    Quand on lit une lettre, différents indices permettent de savoir qui écrit, à qui, où, quand et dans quelles circonstances. Tous ces indices posent la situation d'énonciation. La lettre obéit à des codes précis. La mise en page, les formules d'appel, les formules finales, la phrase d'introduction, le niveau de langue changent selon la relation qui unit l'émetteur et le destinataire. 

     

     

    Rédiger et présenter une lettre privée : 

    La présentation d'une lettre privée est généralement manuscrite. Une certaine fantaisie est admise dans la mise en page. Mais lorsqu'il s'agit d'une lettre privée fictive dans le cadre d'une rédaction de français, elle doit respecter les normes de présentation ci-dessous.

    ● Lieu d'écriture Date d'écriture

    ● Formule d'appel, Formule d'introduction Corps de la lettre Formule finale Signature

    ● PS éventuel

     

    PS signifie « Post Scriptum », c'est-à-dire « après ce qui a été écrit » en latin. Cela permet à l'émetteur de rajouter une phrase, portant par exemple sur une information oubliée, en fin de lettre. Le PS est présent après la signature.

    Lorsqu'on écrit une lettre, on situe les événements par rapport au moment de l'écriture, qui est le présent. De nombreux procédés sont utilisables pour rendre une lettre privée vivante : phrases exclamatives, phrases interrogatives, phrases non verbales, ponctuation (points de suspension), figures de style (comparaison, métaphores, répétition), etc. 

     

     

    Exemple de présentation d'une lettre privée : 

    Paris,
    le 15 octobre 2010

    Chère Alicia,

            J'espère que tu vas bien et que tu passes de bonnes vacances en Bretagne. De mon côté, je ne m'ennuie pas. Je lis beaucoup et je vais au cinéma.
    Je t'envoie la photo prise à ton anniversaire. Elle est vraiment réussie, non ? Les trois cousines ensemble !


    Bon, je te laisse. J'ai rendez-vous avec Samantha et je suis déjà en retard...

     

    Gros bisous,

     

    PS : Est-ce que tu as eu des nouvelles de Yassin ?

    Ta Caro

     

     

     

    Rédiger et présenter une lettre officielle : 

    La présentation d'une lettre officielle est généralement manuscrite quand il s'agit d'un particulier qui écrit à un organisme. Si l'émetteur est l'organisme, cette lettre sera imprimée à l'ordinateur.

    Les normes à respecter sont dans tous les cas assez strictes : En-tête de l'émetteur

    ● Nom du destinaire

    ● (et parfois coordonnées)

    ● Lieu d'écriture Date d'écriture

    ● Objet

    ● Formule d'appel, Formule d'introduction Corps de la lettre Formule finale

    ● PJ éventuel

    ● Nom de l'émetteur et Signature

     

    Normalement, on n'utilise pas de PS dans une lettre officielle car l'ordinateur permet d'insérer des phrases et donc de corriger tout oubli éventuel dont on se rendrait compte en fin de lettre. Dans le cadre d'une lettre manuscrite, le particulier qui écrit à un organisme est censé faire un brouillon avant de rédiger. Il n'y a donc pas lieu non plus de faire apparaître un PS car rien n'a pu être oublié.

     

    PJ signifie « Pièces jointes », c'est-à-dire les documents qu'on glisse dans l'enveloppe et qui accompagnent la lettre. 

     

    Les procédés utilisables pour rendre une lettre privée vivante (phrases exclamatives, phrases interrogatives, figures de style etc) ne figurent généralement pas dans une lettre officielle. Celle-ci n'a en effet pas de fonction expressive mais une fonction utilitaire. Les ornements stylistiques ne sont donc pas les bienvenus. Par convention, une lettre privée n'est jamais écrite au verso. 

     

     

    Exemple de présentation d'une lettre officielle : 

    Thomas MARTIN 4 rue des Fleurs 75002 PARIS

    Objet : Demande de stage

     

    TECHIS S.A.

    Direction des Ressources Humaine

     

    Paris,

    le 10 mars 2010

    Madame, Monsieur,

     

          Élève de 4ème au collège LES TULIPES, je dois effectuer un stage en entreprise du 1er au 8 avril et vous adresse ci-joint mon CV.

    Je ne sais pas encore quel métier je souhaite exercer plus tard mais je crois que la vente peut m'intéresser. Je souhaiterais donc faire ce stage d'observation auprès de votre équipe de vendeurs. Je vous précise que je suis ponctuel, sérieux et souriant.

     

    Je reste bien entendu à votre disposition pour un entretien et tout renseignement complémentaire.

     

    Dans cette attente, je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations respectueuses.

     

    PJ : CV 

     

    Nom et signature 

     

     

    Les types particuliers de lettres : 

    1. Courrier des lecteurs

    On appelle « courrier des lecteurs » l'ensemble des lettres que les lecteurs adressent à un journal pour que celui-ci les publie. Les lettres sont ainsi susceptibles d'être lues non seulement par l'équipe de rédaction du journal mais aussi par tous les lecteurs de ce journal. Souvent, le lecteur qui écrit à un journal veut poser une question ou bien souhaite réagir suite à la publication d'un article. 

     

    2. Lettre ouverte

    La lettre ouverte est une lettre publique, destinée à un maximum de lecteurs. Elle s'adresse généralement à un destinataire précis (souvent à une personne importante, chargée de responsabilités) mais aussi à tous ceux qui liront cette lettre. La lettre ouverte peut être affichée dans la rue ou publiée dans la presse, sur Internet, etc. La lettre ouverte a une visée argumentative : elle implique les destinataires, dénonce une injustice, incite le responsable et les lecteurs à agir ou réagir. L'émetteur de la lettre ouverte cherche généralement à transmettre des idées sociales, économiques, politiques ou philosophiques.

    Une lettre ouverte peut figurer au « courrier des lecteurs » d'un journal mais peut aussi être publiée par d'autres medias. A noter que le courrier des lecteurs est composé de nombreuses « lettres ouvertes » mais aussi d'autres lettres plus anodines, qui, elles, n'ont pas forcément une visée. 

     

    3. Le roman épistolaire 

    On appelle « roman épistolaire » un roman qui se présente uniquement sous la forme d'échange de lettres fictives.

    Aucun narrateur ne vient raconter ce qu'il se passe entre ces lettres. Le lecteur découvre l'histoire uniquement par le contenu des lettres. Il comprend peu à peu qui sont les personnages et les relations qui les unissent. 

     

     

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  • Le genre argumentatif

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    ⚜️

     

    La principale caractéristique du texte narratif est de donner et de justifier son opinion sur un sujet.

     

    Ex. : Extrait d'un article de Michel de Pracontal, Le Nouvel Observateur, n°170.

    « Les pionniers de la cybernétique et de l'informatique dans les années cinquante, étaient convaincus qu'il existait une analogie profonde entre le cerveau et l'ordinateur. Même si cette analogie s'est révélée très féconde, les connaissances actuelles montrent que le cerveau est très loin de fonctionner comme un réseau de circuits électroniques. »

     

    Dans cet extrait, l'auteur donne son avis sur la différence entre le cerveau humain et l'ordinateur et justifie son opinion tout au long de l’article. Parmi les livres appartenant au genre argumentatif figurent : 

     

    ● L'essai : il s'agit d'un ouvrage qui propose une réflexion, qui confronte des opinions, qui expose un point de vue personnel sur un thème.

    Ex. : « Qu'est–ce que la vie ? Jusqu'au siècle dernier, on distingue soigneusement matière vivante et matière inerte. Où placer la frontière ? » (Hubert Reeves, Poussières d'étoiles, Seuil, 1984).

    => Dans ce texte, l'auteur essaie d'analyser et d'expliquer quelle place occupe l'homme dans l'univers.

     

    ● Les articles de journaux, les articles de dictionnaire, d'encyclopédie, etc.  

     

     

     

    Récapitulons : 

    Les genres argumentatifs, ce sont : 

     

    Les formes de l'essai : l'essai, le traité, la préface, le manifeste, le pamphlet ...et les formes

    elliptiques de l'essai : portrait, bref tableau, pensée, aphorisme, maxime, article de dictionnaire

    ●Le récit à visée argumentative ou les formes de l'apologue : mythe, parabole, fable, fabliau, le récit philosophique : conte ou roman philosophique, l'utopie.

     ● Les genres du dialogue. Outre le dialogue théâtral (cf. ci-dessus), existent :

    1. Le dialogue philosophique : dialogue délibératif, polémique, didactique.

    2.Le dialogue romanesque

    3.Le monologue délibératif, qui est en fait un dialogue du personnage avec lui-même.

     

     

    Les stratégies pour argumenter : 

    1. Convaincre

    On a coutume de dire que le locuteur cherche à convaincre le destinataire lorsqu'il argumente en s'appuyant sur les qualités propres à l'objet qu'il cherche à démontrer. Son argumentation, rationnelle, s'appuie sur l'analyse de la situation, la recherche d'arguments objectifs et d'exemples précis.

    2. Persuader

    Par opposition, on dit que le locuteur cherche à persuader le destinataire lorsqu'il construit son discours en réfléchissant non tant à la situation, à l'objet de son discours, qu'à la personne à qui il s'adresse. Le locuteur définit en quelque sorte au brouillon l' ethos de son destinataire, c'est-à-dire son portrait moral et affectif. Dans la mise en forme de son discours, il va chercher tous les effets propres à toucher, à émouvoir son public. De même, il va travailler son attitude, sa gestuelle, afin d'obtenir l'adhésion du ou des destinataires.

    3. Délibérer

    On parle de délibération dans tous les cas où deux thèses qui s'opposent sont comparées et mises en balance par le ou les locuteurs. N'hésitez pas à lire ou relire les stances du Cid, monologue où le héros s'interroge : doit-il venger l'honneur de son père, giflé par le père de sa maîtresse, ou sacrifier l'honneur à l'amour ? 

     

     

    Les registres de l'argumentation : 

    Tous les registres peuvent être convoqués dans l'argumentation. Pour toucher son public, le locuteur peut utiliser le pathétique, ou le comique s'il veut mettre les rieurs de son côté. Plusierus registres sont néanmoins particulièrement liés aux genres argumentatifs, le didactique, le polémique, l'ironique et le satirique. Vous pouvez vous rendre sur la page des registres pour réviser ces notions fondamentales. 

     

     

    Argumentation directe et argumentation indirecte : 

    Pour argumenter, le locuteur peut choisir d'exposer directement sa thèse.

    Mais il peut également préférer exposer sa thèse de manière indirecte, au moyen d'un détour, celui de la fiction. Il rédige alors un petit récit, à portée allégorique. Il glisse dans son texte des signes, des clés d'interprétation, pour que le lecteur ne s'y trompe pas et comprenne la porté exacte de son texte : derrière le récit se profile en effet une leçon ou une morale, parfois explicite, parfois implicite. On appelle l'ensemble de ces récits allégoriques des apologues.

    On peut schématiquement dire que l'argumentation directe est davantage propre à convaincre : l'argumentation y est plus claire, plus rigoureuse que dans l'apologue, dont il est parfois difficile de dégager le sens exact. Par opposition, l'apologue est davantage propre à persuader : il offre tous les charmes du récit, avec des personnages, des dialogues, des effets de style qui créent le plaisir et l'attente du destinataire. Mais attention : l'argumentation directe possède aussi souvent des séductions rhétoriques propres à toucher le public. Quant à l'apologue, il est également le lieu d'une argumentation qu'on doit chercher à mettre au jour. 

     

     

    L'argumentation indirecte : l'apologue : 

    Le mot apologue vient du grec apologos qui signifie « récit détaillé ». Il est synonyme du latin

    fabula. Ces deux mots renvoient au champ dérivationnel de la parole.

    L'apologue remonte à l'Antiquité gréco-latine avec Esope (VI° siècle av J.C) et Phèdre (env 15- 50 ap J.C), mais il puise aussi dans la tradition orientale : Pilpay(vers le III° siècle av J.C), poète indien auteur de fables en sanskrit, est l'une des sources d'inspiration de certaines fables de La Fontaine.

    L'apologue est une court récit imagé qui permet de délivrer un enseignement. Il a donc un double statut :

    ● c'est un court récit

    ● c'est une argumentation

     

    1. Un récit

    Vous devez analyser ce récit, en adoptant par exemple le questionnement suivant :

    ● Quelles sont les étapes du récit ? On trouve d'ordinaire cinq étapes dans un récit : la situation initiale, un élément perturbateur qui crée un déséquilibre, un temps d'effort pour résoudre ce déséquilibre (péripéties), la résolution du déséquilibre (dénouement) et la situation finale. Ce schéma peut parfois être simplifié.

    ● Où et comment le narrateur intervient-il ? Comment se manifeste son point de vue ? A-t-il recours à l'ironie ?

    ● Quels sont les personnages ? comment sont-ils caractérisés ?

    ● Y a-t-il des discours rapportés (direct, indirect, indirect libre, narrativisé) ? A quel

    moment ? Comment sont-ils introduits ? Quelle est leur fonction ?

    ● Quels sont les temps verbaux, quelles sont leurs valeurs et quel est l'effet produit ?

    (imparfait / passé simple ; présent de narration)

     

    2. Une argumentation

    Il ne s'agit pas d'une argumentation directe, comme dans le cas de l'essai, mais d'une argumentation indirecte : l'auteur défend une thèse au moyen d'un récit. La thèse de l'auteur est la morale. Elle peut être explicite (énoncée dans l'apologue) ou implicite (le lecteur doit la déduire du récit).

    Pour comprendre la morale, il faut avoir recours à une lecture allégorique. On distingue en effet dans un apologue le sens littéral, sens du récit, et le sens allégorique, sens caché dans le texte. Pour trouver le sens allégorique, il faut interpréter le texte : il faut lui donner un double sens. Cette interprétation est plus ou moins facile, selon que l'auteur a, ou non, indiqué des éléments permettant de donner un double sens à certaines expressions.

     

    Attention : il faut que tu puisses distinguer l'allégorie

    - de la personnification : attribution de caractéristiques humaines à un animal, un objet ou une réalité abstraite.

    - du symbole : représentation par une chose d'une autre chose. Il n'y a pas de lecture littérale possible : la chose présente ne sert qu'à évoquer (rendre présente) la chose absente.

     

    Parfois la morale a une portée satirique. La satire (du latin satira : mélange) est à l'origine, dans la littérature latine, une oeuvre en vers mêlant les genres, les tons, les mètres, et critiquant la corruption des moeurs. De plus, certaines font la critique des vices, des ridicules des contemporains de l'auteur.

    L'apologue peut donc avoir une portée morale universelle (comment l'homme doit-il se comporter ?) et/ou une portée sociale inscrite dans le temps, par la critique d'une société ou d'un travers contemporain.

     

    Il faut donc te demander :

    - Quelle(s) thèse(s) l'auteur cherche-t-il à défendre au moyen de l'argumentation indirecte ?

    - Cette thèse est-elle implicite ou explicite ?

    - Comment fonctionne l'allégorie ? quels sont les éléments qui ont un double sens ? quel est le sens caché ? est-il facile, ou non, de le découvrir ? pourquoi ?

    - Le texte a-t-il une portée satirique ? quels sont les individus ou groupes sociaux visés par

    l’auteur ? que leur reproche-t-il ? ces reproches sont-ils justifiés, eu égard à ce que vous connaissez du contexte historique de la production de ces textes ?

     

    3. Formes de l'apologue

    Il existe plusieurs formes de l'apologue

    ● la parabole : récit allégorique que l'on trouve dans les livres saints, comme les Evangiles. Elle présente, sous une forme indirecte et imagée, une leçon à portée religieuse.

    ● la fable : court récit de fiction qui peut être en vers, et qui illustre une morale implicite ou explicite. Elle met souvent (mais pas toujours !) en scène des animaux qui parlent et se comportent comme des êtres humains. ex : les Fables de La Fontaine

    ● le conte merveilleux, ou conte de fées : court récit dont l'origine est populaire et orale. Il commence souvent par "il était une fois" et s'inscrit dans le registre merveilleux. Lorsuq'il est réécrit par les écrivains comme Perrault ou les frères Grimm, il illustre une "moralité".

    ●le conte philosophique : c’est à la fois un conte, un récit souvent proche, dans sa structure, du conte traditionnel : un héros, une quête, des obstacles, des éléments merveilleux ou exotiques. Mais Ce conte est également philosophique, car il cherche à éveiller la réflexion critique du lecteur sur des questions d’actualité. Ex. : Candide de Voltaire

    ● l'utopie : ce mot est constitué du nom grec topos qui signifie « lieu » et du préfixe « u » qui peut avoir deux origines : le préfixe privatif « ou », dans ce cas « utopie » désigne un lieu qui n’existe pas, ou le préfixe « eu », utopie signifierait alors un lieu heureux. L’utopie est un monde politique et social idéal, qui permet à l'auteur de faire des propositions pour améliorer le monde réel mais aussi de le critiquer.

    ●la contre-utopie : comme l'utopie, la contre-utopie décrit un monde qui incarne des idéaux politiques et sociaux. mais cet idéal n'est pas celui de l'auteur. Au contraire, il le condamne. "La Ville sans nom" d'Odoïevski et La Ferme des Animaux de Orwell sont des contre- utopies. 

     

     

    L'argumentation directe : l'essai, le dialogue...

    1. L'essai

    L'essai est un oeuvre en prose dans laquelle l'auteur formule une opinion personnelle sur un sujet, littéraire ou non.

    C'est donc une oeuvre subjective, qui ne cherche pas à gommer les marques de l'énonciation. L'auteur s'exprime à la première personne et explique clairement la thèse qu'il défend, sans ignorer pour autant les autres thèses. Un essai peut ainsi être polémique.

    L'essai est un genre argumentatif : l'auteur cherche à généraliser son propos, à atteindre à une vérité universelle au travers de son cheminement personnel. Son expérience personnelle constitue en quelque sorte le point de départ de son propos, qui prétend bien convaincre et persuader le lecteur. 

     

    2. Le traité

    Le traité est une forme proche de l'essai, dans laquelle l'auteur cherche à effacer sa subjectivité et prétend à l'exhaustivité, c'est-à-dire qu'il cherche à faire le tour de la question posée, et non à exprimer son seul point de vue. 

     

    3. Le dialogue

    Il présente face à face plusieurs personnages. Soit ils défendent des thèses opposées. Le dialogue est alors polémique, soit l'un des personnages défend sa thèse face à l'autre qui est placé en position d'élève. Le dialogue est alors didactique. 

     

    4. La lettre

    La lettre ouverte, adressée à des destinataires réels, ou la lettre fictive, adressée à un destinataire fictif, sont également des formes argumentatives. L'auteur y défend son opinion en insistant sur la situation de communication et en s'adressant directement au public visé. 

     

     

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  • Le genre théâtral

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    ⚜️

     

    Un texte de théâtre présente les répliques des personnages, précédées de leurs noms et des indications scéniques. Celles–ci servent à préciser les jeux de scène, les mouvements des acteurs prévus par l'auteur de la pièce. Contrairement au genre narratif, ce n'est pas la narration, mais les dialogues entre les personnages qui sont privilégiés. La particularité du texte de théâtre est qu'il doit être joué et mis en scène.

    Ex. : Un extrait de L'Avare de Molière.

     

    "HARPAGON, à part, rentrant. – Ce n'est rien, Dieu merci.

    VALÈRE. – Enfin notre dernier recours, c'est que la fuite peut nous mettre à couvert de tout ; et si votre Élise, est capable d'une fermeté… (Il aperçoit Harpagon)" 

     

    L'utilisation des italiques ou des majuscules nous permet de différencier les indications scéniques (« à part, rentrant »), le nom des personnages (« HARPAGON ») et les phrases prononcées par les acteurs, qui sont écrites dans une typographie normale. 

     

    Une pièce de théâtre est destinée à être jouée par des acteurs sur scène, dans un temps limité. De ces contraintes se dégage une écriture proprement théâtrale. La singularité du texte théâtral tient tout d'abord au fait que l'auteur s'y exprime uniquement à travers les paroles de ses personnages et ne peut intervenir directement dans le dialogue. Il ne dispose pas de la souveraine liberté du romancier qui peut détailler les pensées des personnages, commenter l'action, etc. De plus, le dramaturge doit tenir compte non seulement des caractéristiques formelles imposées par le genre, mais aussi de la vocation du texte à être joué. Bien qu'il existe de rares textes qui ne sont pas prévus pour la scène, la plupart en effet sont écrits avant tout en vue de leur représentation. Une pièce de théâtre développe trois types d'énoncés, qui se distinguent visuellement les uns des autres par des variations typographiques :

    ● les paroles prononcées par les personnages (les répliques) qui sont transcrites sans enrichissement typographique particulier ;

    les noms des personnages qui prennent la parole ou sont présents sur scène, sont transcrits le plus souvent en capitales d'imprimerie ;

    ● les didascalies, c'est-à-dire les informations relatives au lieu de l'action, aux gestes ou déplacements des personnages, aux intonations, aux bruits, aux costumes, etc., sont en italique.

     

    Enfin, le texte théâtral est singulier en ce qu'il repose sur une situation de communication originale. Il est d'abord le lieu de deux énonciations, celle des personnages qui échangent entre eux et celle de l'auteur qui, à travers les didascalies, détermine les répliques des personnages, découpe la pièce et oriente la mise en scène. On y distingue ensuite trois types de récepteurs : les personnages qui s'adressent les uns aux autres ; le metteur en scène et les comédiens, qui interprètent les didascalies de l'auteur ; enfin, le spectateur qui est le destinataire essentiel des informations échangées sur la scène. Cette situation particulière porte le nom de double énonciation : le personnage et l'auteur sont énonciateurs en même temps ; de même, lorsqu'un personnage s'adresse à un autre (ou à lui-même, dans un monologue), ses paroles sont aussi destinées au public

     

     

    Quelles sont les différentes modalités de la parole au théâtre ? 

     

    Le texte théâtral est construit comme un long dialogue, constitué des répliques échangées par les personnages : la longueur des répliques, les jeux d'échos qui se créent entre elles, renseignent souvent sur la nature des relations entre les personnages. Ainsi, par exemple, lorsque de très courtes répliques se font suite et s'enchaînent rapidement, on les appelle des stichomythies : ce procédé caractérise un échange vif entre deux personnages et peut traduire l'intensité tragique ou, au contraire, produire un effet comique.

    Lorsqu'un personnage prononce des paroles que les autres ne sont pas censés entendre, il fait un aparté . Ce type de réplique est parfois annoncé par la didascalie à part. Le spectateur, véritable destinataire de cette parole, devient alors le complice du personnage. L'aparté rend sensible le décalage entre ce que dit et ce que pense le personnage.

    ● Un monologue est un discours que se tient un personnage à lui-même. Il s'agit avant tout d'une convention théâtrale qui permet d'éclairer une situation ou d'exprimer les sentiments profonds d'un personnage.

    ●Une tirade est une longue réplique qui repose le plus souvent sur une succession de phrases complexes, de questions et d'arguments.

    ●Enfin, le quiproquo est un dialogue fondé au départ sur une méprise, source d'effets comiques : un personnage ou un objet est pris pour un autre, une phrase est mal interprétée, etc. Le quiproquo comporte généralement trois étapes : la méprise parfaite, l'apparition progressive du doute, la révélation de la méprise. C'est ainsi que dans Le Mariage de Figaro (Beaumarchais), le comte fait, à la faveur de la nuit, la cour à sa propre femme qu'il prend pour Suzanne, la jeune femme qu'il désire séduire : 

     

    «  LE COMTE (prend la main de sa femme.)

    Mais quelle peau fine et douce, et qu'il s'en faut que la Comtesse ait la main aussi belle ! LA COMTESSE (à part)

    Oh ! la prévention ! LE COMTE

    A-t-elle ce bras ferme et rondelet ? ces jolis doigts pleins de grâce et d'espièglerie ? LA COMTESSE (de la voix de Suzanne)

    Ainsi l'amour ?… LE COMTE

    L'amour… n'est que le roman du cœur : c'est le plaisir qui en est l'histoire ; il m'amène à tes genoux. LA COMTESSE

    Vous ne l'aimez plus ? LE COMTE

    Je l'aime beaucoup ; mais trois ans d'union rendent l'hymen si respectable !  » 

     

     

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  • Le genre poétique

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    ⚜️

     

    La poésie est un jeu sur le langage, les sonorités des mots et le rythme des phrases. Alors que la principale caractéristique du texte narratif est de développer une histoire, celui du texte poétique est de produire des émotions et de transmettre des sensations. 

      

    Au sens premier, la poésie s'oppose à la prose. Cette dernière se définit comme un sermo soluta, c'est-à-dire un « discours délié » dont le seul but est d'aller de l'avant. La poésie, au contraire, est définie comme un « discours mesuré », c'est-à-dire astreint à une mesure que l'on appelle un mètre. La poésie ainsi définie coule la langue dans des moules aussi divers qu'il y a de mètres. Classiquement, la langue poétique se présente sous la forme de vers qui peuvent être regroupés en strophes.  

     

    Le mot poésie vient du verbe grec poiein, qui signifie « produire », « créer ». Le poète se donne un pouvoir d'invention, de création verbale : en exploitant toutes les ressources de la langue, il invente un nouveau langage où les mots ont plus de sens et de densité que dans leur usage habituel. « Les mots que j'emploie, / Ce sont les mots de tous les jours et ce ne sont point les mêmes », écrit Paul Claudel dans La Muse qui est la grâce. 

     

    La poésie accorde une telle place au langage qu'elle peut se passer de narration, d'idée, de message à transmettre ; c'est la beauté et le pouvoir de suggestion des mots qui importent plus que leur sens premier. Au xixe siècle, la théorie de « l'art pour l'art », que développe notamment Théophile Gautier, radicalise même cette conception : « il n'y a vraiment de beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid  »(préface de Mademoiselle de Maupin). Victor Hugo combattra cette position en proposant une poésie de plus en plus engagée (son recueil satirique Les Châtiments s'oppose violemment à la politique du Second Empire). 

     

    Parce que le poète est comme un orfèvre qui travaille le langage, la poésie est le genre qui se donne les plus fortes contraintes formelles : le vers, la rime, la strophe et les différentes formes poétiques codifiées ( sonnet, ballade, etc.) la distinguent bien souvent des autres genres. La versification est un ensemble de contraintes que se donne le poète afin d'obtenir certains effets liés au sens du poème : rythme sautillant ou grave, sonorités inquiétantes ou comiques, harmonie ou discontinuité, etc. La poésie est une forme-sens : le sens du poème naît de la forme autant que la forme sert le sens. 

     

     

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  • Le genre narratif

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    ⚜️

     

    Le texte narratif a la particularité de raconter une histoire inventée ou réelle par l'intermédiaire d'un narrateur. Cette histoire peut être racontée sous la forme de : 

     

    ●  Un roman : il s'agit alors d'un long récit dans lequel les actions et les personnages sont nombreux.

    Ex. : Dans L'Ile au trésor de Robert–Louis Stevenson, l'histoire se déroule sur une île et raconte les aventures de John Silver, parti à la recherche d’un trésor. 

     

    Une nouvelle : il s’agit alors d’un récit court qui vise à surprendre ou à impressionner le lecteur. L'action est souvent concentrée autour d'un personnage central. La brièveté renforce l'effet dramatique ou humoristique.

    Ex. : Dans Double Meurtre dans la rue Morgue d’Edgar Allan Poe, l'histoire se concentre autour du meurtre de deux femmes. Il faut découvrir le meurtrier, ce qui n'est pas sans poser problème. 

     

    On distingue plusieurs types de romans et de nouvelles : psychologique, historique, d'aventures, réaliste, policier, fantastique, science–fiction, etc. 

     

    Un conte/ une fable : il s'agit d'un récit qui présente traditionnellement un héros à la poursuite d'une quête, dans laquelle interviennent des éléments merveilleux (ogres, fées, animaux parlants, etc.).

    Ex.: Un des plus célèbres contes des frères Grimm est Blanche–Neige et l'une des fables les plus connues de Jean de La Fontaine est Le Corbeau et le Renard

     

     

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